Allez c’est parti pour une 3e partie des idées reçues sur la vie nomade avec un thème qui peut totalement bloquer des parents, des femmes seules, notamment, mais pas que : la santé & les risques.
Certains ont des idées arrêtées concernant le système de santé en dehors de leur pays et notamment dans les pays qu’ils imaginent pauvres. De plus, si ta source d’information se situe aux journaux télévisés, tu risques aussi d’avoir une image biaisée de certains pays quand à la sécurité pour toi en tant que voyageur.
La plupart du temps, je te rassure direct mon petit dragonnet, ce ne sont encore une fois que des pensées limitantes, des idées préconçues. Nous allons prémunir ensemble tout cela et surtout en faire la lumière pour que tu ne sois plus dans le noir.
Je ne peux pas devenir nomade, car je ne vais pas supporter la nourriture
Ah la nourriture, franchement vous connaissez ma passion pour elle et mon côté très frenchy de la chose ?
Je crois que je ne connais pas de nomades qui n’ont pas eu les papilles en larmes devant au choix, du fromage qui pue, un verre de vin, du pain frais ou de la charcuterie…
La diversité française se réduit à peau de chagrin dans certaines contrées. Sans parler de certaines cultures culinaires so spicy. Mais ne t’en fais pas, le régal sera plus régulier que la courante.
C’est sûr que si tu viens en Asie prépare-toi à un régime riz. Mais ouvre ton esprit et ne joue pas mon jeu réducteur ; voyager c’est l’occasion de découvrir de nouvelles saveurs. Tu as toujours plusieurs spécialités et tu trouveras chaussure à ton pied, sois-en certain.
Et puis, au pire des cas, tu auras qu’à te faire à manger, pour te rapprocher de ce que tu connais le mieux. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
Comme ce n’est pas possible dans notre cuisine de tout aimer et tout détester, ça sera pareil dans les autres pays.
Et si tu as peur d’être malade, ce n’est pas compliqué, il suffit d’y aller petit à petit, ne pas changer d’un coup, d’un seul, ton alimentation et tes habitudes alimentaires. Tes papilles comme tes muscles s’habituent. Fais-toi confiance, cette phrase, plus qu’un crédo, un art de vivre !
Si cela peut te rassurer, encore une fois c’est une histoire de bon sens.
Si tu vois pas mal de locaux dans un restaurant, un street-food, c’est qu’il n’y a rien à craindre. Crois-tu que si un restau empoisonnait ses clients, les locaux reviendraient ?
Nous n’avons jamais eu de tourista, et pourtant nous mangeons, très – très – très …. tréstrés souvent dans un street-food ou bouibouis, car nous adorons avoir la vraie nourriture typique.
Oui, il est vrai qu’en France nous avons des normes sanitaires qui sont un peu trop aseptisées et un nombre important de pays ont d’autres habitudes. Et entre nous, c’est pas plus mal, car bien de maux sociétaux aujourd’hui dans les pays occidentaux sont dû à une surprotection face aux microbes et autres bactéries certes vilaines, mais bonnes pour ton transit intestinal.
Alors sans vouloir te faire chier avec toute cette histoire, fais confiance en ta capacité d’analyse pour manger à l’endroit où tu te sentiras bien, sans crainte d’un rendez-vous bassine le soir venu.
Et pour la question de l’eau, rien de plus simple, utilise des systèmes de filtration. Si tu es en sac à dos, tu peux prendre des gourdes filtrantes. Nous avions eu une gourde filtrante watertogo durant notre vie en sac à dos. En véhicule nous avons un système de filtration directement au robinet pour boire l’eau de nos cuves, c’est l’Alb filter pour notre part.
D’ailleurs, sur ce sujet, nous avons un expert en autonomie et purification de l’eau dans la Confrérie Nomade. Ces systèmes sont sûrs, économiques et c’est un geste pour l’environnement. Penses-y, relax, et je te souhaite un bon appétit.
Je ne pourrai pas me soigner si je tombe malade en étant nomade
Bon ici encore nous avons tendance à dresser un tableau bien noir et être assez étroit d’esprit ! Bien sûr le risque zéro n’existe pas, mais pas plus que dans ton pays d’origine. Je sais, je me répète, je radote peut-être, mais peut-être parce que c’est vrai ! D’ailleurs je pense qu’on a même moins de risque de tomber malade en voyage qu’en France en étant sédentaire.
Tu ne me crois pas tranquillement installé dans ton canapé? Et pourquoi Stéphanie, hein ?
Et bien petit dragonnet statistiquement copain avec les maux de la sédentarité ; car tu vas être moins confronté aux virus de tes collègues, tu vas vivre plus au grand air, dans des endroits moins pollués, tu diminues ton stress, tu as du temps pour mieux manger, de prendre soin de toi et j’en passe, car je sens que ce topic va encore dépasser les 3000 mots… mais indiscutable quand même.
Regarde un petit exemple que j’affectionne pour faire un pied de nez à Macron. Les chiffres des enfants en école et en instruction à la maison, c’est hallucinant de voir que les enfants dans une école sont 5 fois plus malades que les enfants en IEF. Alors parce que le vomito du matin sur les mocassins de maman ce n’est pas cool, ben en voyage c’est pareil et c’est évident, nous sommes moins en contact étroit, intime, cloitrées que dans notre vie sédentaire.
Entre nous à part une tourista et quelques petits bobos, style j’adore l’arnica, tu ne risques pas grand-chose.
Le risque de décès par mois de voyage a été estimé à 1 pour 100 000 (1 pour 10 000 pour les personnes impliquées dans des opérations humanitaires). Ouais je sais les chiffres ça veut pas dire grand chose, mais ça fait tout d’un coup bien plus sérieux.
Les décès des Français lors des séjours à l’étranger sont dans l’ordre (ce sont les pourcentages des causes de décès des personnes décédées durant leur voyage), si tu meurs, dans 49,5 % des cas les personnes le sont de cause accidentelle et traumatique et dans 27,4 d’origine cardio-vasculaire, tu vois la clope et le saucisson ce n’est pas bon ! Ce qui est semblable à la répartition nationale donc pas induite une surmortalité, car tu as bougé ton petit derrière du canapé pour découvrir le monde. Ensuite pour 6,5 % c’est la noyade et dans 4 % le mal des montagnes, du coup, ne fait pas n’imp et surveille tes enfants. Le suicide concerne 2,1 %, ouhou si tu n’es pas bien dans tes bottes, tu as une communauté avec toi. Et les maladies infectieuses, ah les voilà, celle qui te font ultrapeur, ne représentent seulement 1,4 % des décès (le paludisme étant la seule pathologie tropicale notable qui en ressort) et enfin l’autre crainte majeure seulement 1,1 % pour les homicides. Tu as donc plus de risques, mais genre vraiment vraiment, de mourir par ta faute et ton hygiène de vie que parce que tu as eu chiasse carabinée couplée d’un chikungunya ou qu’un narcotrafiquant qui souhaite 1 milliard de dollares pour tes petites fesses alors que tu as juste de quoi t’acheter un kebab.
Soyons sérieux, car la mort est quand même un état définitif, donc je reprends.
Nous voyons bien que ton plus grand risque à vivre cette vie c’est l’accident, et pour cela il ne faut pas relâcher sa vigilance. Ainsi la plupart du temps pour éviter les problèmes, il suffit juste de bon sens, que je note quand même, car la prévention elle ne tue pas :
- Faire attention à ce que tu manges ou ce que tu bois
- Te protéger du soleil et des moustiques
- Être vigilant sur la route, en excursion, pas de prise de photo à côté d’un précipice
- Avoir un comportement correct
- Ne pas fumer idéalement, ne pas tester les drogues même si elles sont censées te faire rire
- Sourire, dire bonjour, se laver les mains
- Bouger et pas seulement sur le danse floor
- En fait faire preuve de bon sens.
Et normalement avec ces règles simples, ta vie nomade sera inoubliable.
Comme toujours nous avons en tête ou nous lisons sur les groupes, forums, les gros pépins, les accidents… C’est rare de lire quelqu’un se félicitant qui ne lui soit jamais rien arrivé sur la route ! Moi-même, je n’écris pas sur notre Instagram, ah encore tant de jour sans avoir été malade !
À titre d’exemple depuis mai 2014 que nous voyageons à l’année au moment où je fais cet article:
- Quentin a eu une diarrhée en Italie en mai 2016.
- Cassandre a eu des otites petites dues à un problème de son conduit auditif, ensuite elle a eu la varicelle en janvier 2018 au Maroc.
- Dimitri a eu la dengue en septembre 2018.
- Je n’ai pour ma part eu qu’un orteil cassé au Portugal parce que j’ai shooté en pleine nuit contre un meuble.
- Nous avons eu possiblement le Covid fin 2021 en Turquie, une fièvre inexpliquée durant 24h et 3 jours de grosse fatigue.
- Dastane une fièvre en août 2023 (comme beaucoup de bébé).
Et c’est tout ce que nous avons subi. Pour le coup, ni Quentin, ni Cassandre, ni Dimitri, ni Dastane ou moi n’avons eu d’accident ou une autre maladie en presque 10 ans…
Mais dans les faits, si un accident ou une maladie arrivent, alors ?
- Tu te fais soigner à l’étranger :
Là, prépare-toi, car c’est exotique, je vais te rapporter un scoop que j’ai l’impression qu’on oublie trop facilement, mais il y a des hôpitaux, docteurs, pharmacie, PARTOUT dans le monde !
Généralement toutes les grandes villes et capitales ont en plus un hôpital très moderne. Si tu veux un standard occidental il faudra parfois passer par des cliniques privées, mais là aussi ça se trouve et facilement. Pour les hôpitaux publics, tu trouveras du mieux et du moins bien qu’en France, mais quoiqu’il arrive tu seras soigné ! Et puis entre nous, tous les hôpitaux publics en France, ne se valent pas non plus surtout en ce moment. Personnellement j’ai accouché dans une clinique privée incroyable avec un standing que je n’avais jamais vu en France…Au Maroc. Pourtant sans étaler ma vie, je suis en grossesse à risque et je savais (et eut) une césarienne en urgence. Si tu as quelque chose de grave, tu peux toujours te faire rapatrier si cela te rassure. D’où l’importance d’avoir une assurance voyage.
- Justement, parlons-en de l’assurance voyage:
De mon point de vue c’est OBLIGATOIRE surtout si tu es en dehors de l’Union européenne. L’assurance voyage t’accompagne pour les petits et les gros bobos dans toutes tes démarches pratiques et le paiement des frais. Ça couvre la médecine générale en te remboursant la plupart du temps directement, pour l’hospitalisation en payant généralement directement l’hôpital et les médicaments par un remboursement aussi sur ton compte. Vont être pris en charge tes maladies et tes accidents (sont généralement exclus les rendez-vous de routine comme le rendez-vous annuel chez le dentiste ou le gynécologue). Dans certains pays ces frais sont tout juste astronomiques donc ne fais pas l’économie sur ce poste-là. Dans d’autres la médecine est peu chère et dans ces cas-là, attend d’être dans ce genre de pays pour ton rendez-vous d’occultation de routine.
- Néanmoins pour ne pas tomber malade, tu as l’influence de ton style de vie pour rester en bonne santé :
Bon que tu le veuilles ou non sans me la jouer maman, ça influe sur ta santé. Te préserver est le gage que ton rêve continue encore et encore. Bon, je vais quand même faire un peu la maman, mais manger, équilibrer, bien boire, faire du sport, attention aux perturbateurs endocriniens, vont t’aider à rester en forme. Souviens-toi du peu de maladie que nous avons eu malgré le fait que nous voyageons avec des enfants et mangeons dans des bouis-bouis. La clef ? Nous mangeons bien avec des fruits et légumes à chaque repas, nous buvons beaucoup d’eau et nous marchons énormément, quotidiennement. Dans l’hygiène de tous les jours, nous nous lavons les mains, nous utilisons des produits safe pour le corps. Nous mangeons peu de cochonnerie, aucun alcool pour moi et très peu pour Dimitri qui goûte seulement les alcools locaux. Nous ne fumons pas, nous ne nous droguons pas, nous dormons bien et suffisamment et hop c’est emballé et pesé. Le smile sur les lèvres et la flore intestinale au top.
En fait encore une fois tu notes que ce n’est que du bon sens, encore et toujours. C’est mettre toutes les chances de son côté pour ne pas tomber malade. Je préfère la prévention à rester clouée dans mon lit, perso, et toi ?
Je vais me mettre en danger, car je ne parle pas l’anglais ou une autre langue étrangère.
Tu as l’impression que tu ne vas pas t’en sortir pour toutes les demandes de tous les jours, car tu ne parles pas la langue du pays ? Que cette lacune risque de te mettre en danger même ? Et si un coupeur de tête était en train de te dire que le repas c’est toi et que toi tu es en train de lui faire un sourire béat avec un hochement de tête de haut en bas ? C’est clair que c’est flippant. Perso je n’ai jamais rencontré de coupeur de tête encore.
Et bien même si tu pars de zéro, une vie nomade n’est pas compliquée, au départ pour te rassurer tu peux prendre un guide de conversation, non non c’est pas démodé. Mais en tant que nomade digitalisé tu peux aussi installer google translate qui possiblement en plus va devenir ton meilleur ami.
De plus, ne l’oublie pas, j’en ai déjà parlé, mais on s’en fout royal si ton anglais, espagnol ou mandarin (nani?! Quoi ça, c’est japonais? OK, passons) n’est pas parfait, il suffit de te faire comprendre et il y a bien des manières de te faire comprendre et c’est justement ça l’essentiel.
C’est comme tout dans la vie, tu peux apprendre dès maintenant ou tu t’adapteras à chaque situation. Tu le sais, mais plus tu seras en immersion, plus tu tenteras, plus tu vas apprendre rapidement et naturellement.
Sincèrement la barrière de la langue n’est qu’une excuse, car c’est de moins en moins important de nos jours. Il est vraiment très simple de communiquer, de comprendre les cartes des restos justes avec un simple smartphone voir en regardant les photos.
Si tu ne dois apprendre qu’une langue, je te conseille de connaître les bases de l’anglais.
Pour la petite histoire qui illustre mon propos, au Maroc nous avons pris un auto-stoppeur, un Londonien globe-trotter, il nous disait que c’était bien qu’on parle aussi bien l’anglais (enfin surtout Dim), qu’il regrettait de ne parler qu’une seule langue, la sienne, car justement d’être né dans un pays anglophone rend fainéant sur l’apprentissage des langues puisqu’il arrivait à se faire comprendre de partout.
Il faut savoir que dans beaucoup de pays les films ne sont pas traduits, au mieux ils sont sous-titrés dans la langue, mais les dialogues sont entendus en anglais. Ainsi, la jeune population apprend rapidement l’anglais se cultivant grâce à l’audiovisuel. Si tu apprends les bases de l’anglais, tu as toutes les chances de t’en sortir quasiment partout dans le monde. Quasiment, car si, je préfère le dire y’a des zones où justement ils comprennent que neni à l’anglais.
Bref, je ne peux que trop te conseiller de te noyer dans cette culture. Tu peux par exemple faire des journées anglais où tu ne décroches pas 1 mot de français, ni à ton conjoint, ni aux enfants, ni même à ton chien. S’ils ne comprennent pas, il va falloir l’expliquer en anglais autrement ou avec les gestes, voir des dessins. Hé, le pictionary, c’est vachement drôle. Regarde aussi des dessins animés et des séries en anglais, écouter les chansons en anglais…pense anglais et l’anglais tu comprendras. Cette immersion permet de progresser. Ah oui, et n’oublie pas, j’ai eu 3 sur 20 au bac en anglais ! And today I can speak easly in English. Enfin easly jusqu’à la limite de mon vocabulaire, mais je me débrouille plutôt bien après presque 10 ans, il était tant vous me direz. Mais quoi qu’il en soit, cela ne m’a jamais empêché ni de vivre ma vie sur les routes ni de me faire comprendre 😉
N’oublie pas également que tous les jours, tu as des milliers de Chinois, pour ne citer qu’eux, qui viennent dans en France, tu sais ce pays 1re en matière d’attraction touristique alors qu’il est parlé que par 3% de la planète. Tu crois vraiment qu’ils parlent notre langue ? Est-ce que ça les empêche de voyager ? De visiter ? Et de consommer ? Ben sans rire jaune, toi aussi tu peux le faire.
Oui, ça facilite de parler la langue, mais non ce n’est pas un frein à ta vie nomade et surtout ce n’est pas la seule façon de se faire comprendre.
Ne pas connaître la langue, ce n’est pas grave, juste encore une opportunité d’un nouveau challenge gratifiant. Le verre est toujours à moitié plein, ne l’oublie pas !
Après si tu en as l’envie et l’élan, apprendre les bases des pays que tu traverses sera toujours un plus. Les locaux apprécieront de voir que tu fais un effort et que tu connais les règles de politesse. Cela va t’ouvrir des portes incroyables.
Pour cela comme toujours mise sur le ludique, ça marche bien mieux même pour les adultes. Les applications ne manquent pas, en passant de duolingo, monalingua, rosetta stone entre autres pour les applications. Les méthodes auditives comme la méthode Michel Thomas. Tu peux aussi regarder des sites interactifs, écouter des podcasts pour progresser, lire des blogs dans ladite langue, en plus ils sont plus riches que chez nous, tu peux aussi discuter avec des natifs sous skype et faire un échange de compétence, de plus en plus veulent apprendre à l’inverse le français.
Tout le monde peut apprendre quel que soit son niveau d’étude ou son âge, notre cerveau est fait pour apprendre et mémoriser alors tu n’as aucune excuse.
En voyage ton smartphone sera ton meilleur ami, personnellement google traduction nous aide pour les traductions de cartes des restos, pour se faire comprendre quand c’est technique…. Dès que tu as un besoin particulier, hop tu tapes en français ou même tu lui parles et googles traduit, c’est simple et ludique et même si la personne ne sait pas lire tu peux leur faire écouter ce que tu as traduit. Parfois grammaticalement ce n’est pas top, mais ça fait son job. Pense quand même à inverser la traduction pour vérifier que Google a bien compris ta demande et sinon simplifie, change les verbes, utilise des synonymes.
N’hésite pas à parler avec les mains, faire des mimiques, des regards, tu peux dire beaucoup de choses sans décrocher un seul mot et en plus c’est marrant.
Tu peux aussi te faire des fiches de secours sur ton portable. C’est toujours agréable et important de savoir dire bonjour, merci, au revoir, dans la langue, c’est largement apprécié et bien plus sympa.
Alors maintenant à toi de jouer et nous continuons à anéantir les idées reçues.
J’ai peur du danger d’une vie sur la route
C’est trop dangereux une vie nomade.
Il s’agit en fait surtout d’une peur de l’inconnu. La barrière de la langue effraie. Mais en réalité, dans la plupart des pays du monde, tu peux voyager en te contentant d’appliquer des règles de sécurité de base. Parmi les milliers de voyageurs et nomades qui partent chaque année, très peu sont victimes de problèmes mettant réellement en danger leur intégrité physique.
Je comprends que tu aies peur des risques pour ta santé, des accidents, du terrorisme, des catastrophes naturelles… De ta perception du danger va dépendre ton expérience du monde. Ta vision du voyage ne doit pas se résumer à ce que tu vois à la une des informations, sinon tu vas avoir une image bien triste et négative de la plupart des pays. D’ailleurs depuis que je ne suis plus en France, je trouve mon pays bien risqué. De par la télévision si on pense Afrique du Sud on pense délinquance envers les blancs, Colombie enlèvement par les narcos trafiquant, Indonésie mourir dans un tsunami ou tremblement de terre…. Les médias sont là pour nous parler des gros faits divers ou catastrophe naturelle et non des milliards de touristes qui tous les ans partent en vacances. 1,4 milliard de touristes internationaux ont voyagé en 2018, soit plus de 41 arrivées par seconde. À l’heure où j’écris ces mots nous sommes le 18 novembre 2023 et il y a eu plus de 1,2 milliard de voyageurs qui sont partis, je te laisse regarder le nombre de touristes à l’heure où tu lis c’est toujours surprenant ce genre de sources.
Sois des millions à être allé dans des pays à risque et nous sommes bien loin de millions de morts en voyage.
En plus de 9 ans sur les routes, la seule chose qui nous soit arrivée a été le forçage de notre camping-car, au sud de Rome… Et sur le parking d’un McDo où nous prenions pourtant à emporter, des dégâts matériels seulement. Puis nous avons eu 2 vitres cassées à Séville, encore seulement des dégâts matériels. Je ne fais pas partie d’une minorité très chanceuse, mais d’une majorité écrasante où il ne nous arrivera jamais rien. Et encore moins un truc de grave. J’ai croisé un certain nombre de nomades qui ont été, comme nous, heureux d’avoir osé traverser ces pays dits « hostiles ».
Pour la plupart de ces pays, l’image est très tronquée et représente un infime parti de ce pays. N’oublie pas qu’un reportage est une réalité, certes, mais, une réalité qui couvre un angle de vue et non pas 100 % du territoire. Regardons en France avec ces règlements de comptes dans les quartiers nord de Marseille, est-ce que ça couvre le pays en entier ? Même la ville de Marseille en entier ? Devons-nous rester cloîtrés et armés chez nous en France ?
A contrario, quand tu vas regarder des émissions de voyage comme rendez-vous en terre inconnue, ils traversent généralement des pays plutôt hard, généralement extrêmement pauvre et pourtant tu vas avoir une vision d’un monde attachant, avec une culture forte, des gens super sympas… Ici aussi ce n’est pas la réalité, c’est une vision de l’endroit E et l’instant T. Ta vérité se situera dans ton expérimentation.
De plus il faut faire attention aux données des pays avec le plus fort taux d’homicides, non pas qu’il n’y ait pas de danger, mais la plupart du temps ce sont des règlements de compte liés à divers trafics, ils n’ont aucun intérêt de tuer des touristes.
Je le sais, je le répète et ce n’est pas ce que je dis, oui, le risque zéro n’existe pas, mais pas vraiment plus là-bas que chez toi.
Pour finir le décès d’un touriste, ça ne fait vraiment pas une bonne publicité. Ainsi, n’oublie pas que si vraiment tu as un risque avéré et élevé tu n’auras pas le droit d’y voyager ou bien tu auras une escorte pour te faire traverser les zones risquées. N’aie pas peur et vie !
En fait, la réalité d’un pays est constituée de tout ce que nous ne voyons pas dans les médias , mais tout ce que nous allons vivre dans notre vie nomade.
C’est pourquoi je te pose plutôt ces questions et je t’invite une nouvelle fois à y répondre pour connaitre tes propres limites qui évolueront avec l’expérience :
- Est-ce que voyager est plus dangereux à l’étranger que dans une banlieue française que tu ne connais pas ?
- Penses-tu que tu devrais prendre moins de précautions en France que dans un autre pays ?
- Ne penses-tu pas, qu’importe où nous nous trouvons, il y a juste des précautions à prendre et des règles de bons sens à respecter ?
Réfléchis et réponds à ça.
Enfin, sais-tu quel est le plus grand risque en voyage ?
Je vais répondre maintenant à cette dernière question pour mettre en perspective. Le plus grand risque que tu as inhérent à ta future vie nomade, c’est l’accident de la route et plus précisément en ayant loué un véhicule ou un scooter, très loin devant les accidents d’activité et sportive, les maladies et les agressions puis les kidnappings n’arrivent qu’en dernier et son infinitésimal.
Ainsi je n’ai qu’une chose à te dire, les accidents de la route peuvent arriver partout et bien plus en France où tu utilises plus ta voiture, c’est sur un trajet que tu connais et où ta vigilance est donc moindre. Un accident sportif pareil. Que tu sois en France ou à l’étranger, tu n’as pas plus ou moins de risque.
Une bonne assurance ici ou ailleurs t’aidera pour avoir une bonne prise en charge.
Ici c’est comme en France, l’important est de respecter des règles de bon sens, ne pas baisser sa vigilance et la plupart des risques sont prévenus. Les accidents sont souvent dus à un manque de vigilance.
Entre nous je vais te confier un ressenti personnel. Est-ce que c’est par ce que c’est ma langue, mais je me sens souvent plus agressée en France, dans mon propre pays qu’à l’étranger ou généralement la population fait preuve de sympathie à notre égard.
Ainsi sans prendre de risque démesuré hein, nous éviterons les pays en guerre (et encore plutôt les zones en guerre) et les quartiers chauds (que les locaux t’indiqueront), la vie nomade est une zone de confort vraiment tranquille.
Si tu es débutant en matière de voyage et nomadisme, je te conseille des destinations à la réputation tranquille, non loin de chez toi. Commence un nomadisme en Europe, visite les capitales européennes seule ou en famille et tu verras à quoi tu dois être vigilant.
Pour savoir si tu es prêt à aller dans un pays que tu juges à risque, pose-toi ces questions :
- Quels risques je prends ?
- Sont-ils fondés ou est-ce des on-dit ?
- S’ils sont fondés, comment puis-je les prévenir ?
En répondant à ces questions, que je me pose encore parfois pour une destination inconnue, tu verras si tu es prêt ou non à l’explorer.
Et pour répondre à ces questions, ne regarde pas les informations, mais les blogs de voyageurs ayant RÉCEMMENT visité les pays, les groupes Facebook, discute sur les groupes WhatsApp Confrérie Nomade. Si tu parles anglais, c’est encore mieux de lire en anglais, car tu auras plus de sources. Je te conseille de trier sur Google pour avoir des infos récentes. Pour cela, sur le moteur de recherche tape « risque + destination » puis dans l’onglet outil tu vas choisir moins de 3 mois ou moins de 6 mois.
Le danger existe, oui, il y a aura toujours un risque de « j’ai été au mauvais endroit, au mauvais moment », mais la plupart du temps avec une vigilance, une écoute de son ressenti, tu ne risques rien. Mieux encore, tu risques tellement plus de joie qui vont rallonger ton espérance de vie tellement tu vas être heureux.
De plus il existe également des ressources et applications pour t’aider à faire tes choix en conscience.
Personnellement nous utilisons My Safe Travel où tu peux choisir 3 pays (villes ou régions) modifiables et suivre les risques avec un degré de « dangerosité ». Tu as aussi dans une certaine mesure les risques météorologiques. D’ailleurs à ce sujet, nous utilisons également 2 applications météo, chez nous c’est meteoblue et weawow. Puis je me renseigne sur les dates des élections dans les pays où je sais qu’il peut avoir des mouvements ainsi que sur l’actualité du pays par le biais des médias internes des pays. Puis, à la vue des informations, en conscience, je prends mes décisions. Ne te laisse pas influencer, tu es le meilleur juge de ta sécurité et celle de tes proches.
Alors rassuré? Tu sautes à nouveau dans tes bottes de 7 lieux, mon petit dragonnet ? Sinon l’espace commentaire t’appartient ainsi que les groupes WhatsApp. Mais comme les pensées limitantes ne s’arrêtent pas encore, je te propose de nous prochainement avec les idées préconçues concernant les idéologies d’une vie nomade. Tu sais le choc culturel, le racisme ou le mal du pays entre autres, ça te parle ? Tant mieux.